Nous sommes nombreux, plus nombreux que prévus : 21. Les mexicains nous ont réservé une petite fête, et la maison peu à peu se remplit de mots et de musique. A 2h du matin, alors que nous nous préparons à nous mettre au lit, on entend une musique monter vers nous...ce sont des Mariachis ! Mais ceux-ci n´ont rien du folklore suranné que l'on vend aux touristes. Cinq jeunes, en jeans et baskets, interpretent à la guitare des chants d'amour, des cris de joie ou de désespoir, et tous les mexicains encore présents chantonnent avec eux, et nous autres, pauvres volontaires aux yeux rougis par la fatigue, voilà que nous sortons de nos lits, enveloppés de nos couvertures, pour s'asseoir dans l'herbe et partager cet instant de vibration de l´âme d'un peuple. Les voix des hommes sont douces et s'accordent avec harmonie, le sons des guitares claquent dans l'air frais, et les refrains sont beaux et simples comme la vie. Nous sommes envoutés. Moi qui voyait les Mariachis comme des pousseurs de chansonnette pour midinette... Car on peut encore chanter l'amour sans avoir l'air niais : tout est une question de sincérité. Et si les Sirenes de Homere étaient des Mariachis ?
Les deux jours suivants sont consacrés à la préparation de notre futur travail. Nous allons avoir chacun un groupe de 10 enfants à charge. Et pour savoir comment mener ces activités, il faut tout d'abord s'y adonner ! Nous avons donc passé deux journées à jouer : apprendre à jouer aux jeux traditionnels mexicains, le Bolleto et la Toupie, car l'IJUM veut que les traditions mexicaines se perpétuent (sans grand succès pour moi, cela nécessite tant d'adresse...), à des jeux plus physiques comme celui de la queue du renard, et des créatifs comme la confection de figurines en pâte à sel. Nous avons également appris à fabriquer du compost, et à trier les ordures selon les règles mexicaines. Enfin, nous avons mis en place des activités sur les valeurs, et nous sommes chargés d'écrire et d'interprêter une pièce de théâtre sur le thème du respect. Tout ceci est captivant, mais j'ai si peur de ne pas être à le hauteur... Les enfants que nous allons rencontrés sont pauvres, et nous sommes peut-être leur unique voyage... Xanari-Uni est le nom de notre projet. En purhépecha, cela signifie Faire son chemin, Tracer sa route.
Les mexicains comptent beaucoup sur nous. Ils débordent d'attention. Le directeur de l'association est venu nous rendre visite pour savoir si tout allait bien, il a lui-même accroché un rideau dans notre chambre puis nous a conduit à la piscine. Ce soir, nous sommes conviés à une petite fête sur une colline depuis laquelle nous pourrons voir la ville illuminée, et à partir de la semaine prochaine, cours de salsa ! J'ai sympathisé avec quelques jeunes volontaires mexicains. Ils ont 20 ans, apprennent le francais à l'Alliance Francaise et rêvent de mon pays.
5 commentaires:
C'est super de pouvoir suivre ce que tu fais et vois, au jour le jour;on a l'impression de découvrir le pays avec toi .Nous partons en montagne une dizaine de jours, nous aurons donc beaucoup de choses à lire en rentrant.Bon work camp et grosses bises de beau pap et belle mam.
Hello Nana très réussit ce blog, on se croirait dans un roman initiatique /carnet de voyage ! çà existe çà comme style ? Tu me donneras des cours de salsa en rentrant ? En attendant je suis bien contente de suivre des tribulations. çà change dans le genre feuilleton de l'été !
un beso. Caro l'ainée.
c'est l'amie de votre maman (spectacle de danse a avignon)qui vous felicite pour ces merveilleux messages qui nous font decouvrir un mexique authentique bravo pour ce que vous allez faire aupres de ces jeunes .a bientot pour la suite !
Quelle émotion ! On s'y croirait... Ecris-nous dès que tu peux, ce voyage que tu vis (et nous fais vivre à distance)est une expérience tellement magique...
Je t'embrasse de très loin, du pays qui est tien et dont d'autres rêvent aussi =)
Julia
bravo chérie! tu permets à ta grand_mère de vivre une fabuleuse aventure!je n'osais pas pas y croire , me voila au Mexique, il me semble avoir connu ces personnes, ces sites merveilleux ce mélange de beauté et de pauvreté.Vais-je pouvoir faire passer ce message?Bisous, Anna
Mamie maimène;
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