dimanche 26 août 2007
On the road again...
Le dernier soir a Morelia fut court, et un peu déprimant : nous veillâmes tous jusqu'au départ des derniers, et je fus la dernière à quitter cette maison dans laquelle nous avions vécu durant 20 jours, à 21, avec une seule salle de bains... Même de mon lit dur, je me sentais nostalgique. Shira partit à 3 heures du matin. Chrissi, Anna, Charles, et Chris l'américain à 5 h. Les mexicains me tinrent compagnie jusqu'à mon départ, et Carlos m'accompagna à la gare... Heureusement, je savais que tout n'etait pas terminé, que j'avais mille choses à découvrir encore et Olivier à retrouver. A 16h, j'étais à Mexico City. Je nous réservai une chambre en dortoir pour la nuit (une auberge de jeunesse magnifique, décorée d'azulejos et de peintures...) et sympathisai avec nos compagnons de chambrée, des Autrichiens, par l'entremise d'une partie de UNO. A 22h, Olivier était là. Le lendemain, après un petit déjeuner copieux servi par l'auberge, nous partîmes a la découverte de cette impressionnante capitale. Sur le Zocalo, des hommes et des femmes en costumes traditionnels défilaient et jouaient de la musique, et l'encens embaumait. Nous nous approchâmes. Il y avait une estrade et une banderole : "Rencontre des peuples indigenes d'Amerique Latine". Nous prîmes place sur les chaises. Une femme prit la parole. Elle était la présidente de cette rencontre. Tous les indigènes se tenaient immobiles, l'air grave, autour de l'estrade. Elle conta comment les peuples indigènes avaient toujours vécu avec le souci de respecter l'equilibre de la nature, qu'ils connaissaient la terre mieux que quinconque puisqu'ils la respectaient comme leur mère. Elle parla des multiples alertes que ces peuples avaient données au monde entier, parce qu'ils avaient senti avant tous que nous nous mettions en danger en maltraitant cette terre. Elle insistait sur l'urgence d'agir. Il fallait écouter ceux qui vivent au plus près de la terre. Les représentants de tous ces peuples qu'elle évoquait se tenaient près de nous. Je sentais leur souffrance. Leur costume n'etait par un folklore, il était leur identité, leurs racines. Il était généalogie et cosmogonie. Ils le portaient avec la fierté d'un peuple riche de centaines d'années de culture. Ils affichaient la revendication d'existence d'un peuple qui se sent disparaitre. Ce costume, pour eux, était apparat et lutte. Il avait un sens, aujourd'hui peut-être plus que jamais. Un vieil homme portait une coiffe immense, et la tête d'un aigle sur son front. Une femme maya était enveloppée de tissus bleu. Nous nous levâmes tous pour rendre hommage aux morts du tremblement de terre du Perou. Puis différentes personnalités prirent la parole. Un homme assis devant moi levait le poing. Un indien tint un discours très sévère envers ces européens qui prétendaient tout savoir et ne voulaient rien écouter. Même si je me sentais attaquée, je comprenais le sens de ses mots.
La journée a Mexico s'écoula rapidement. Nous prîmes un repas gargantuesque au célèbre Café Tacuba, celui qui donna son nom au groupe de musique, celui qui fut détuit par un incendie et reconstruit a l'identique. Un menu de 5 plats plus tortillas. Salade de fruits, creme de carotte, riz a la mexicaine, fruits de la passion...Je goutai au tres traditionnel Mole Poblano, de la viande accompagnée d'une sauce faite avec des piments et...du chocolat. C'etait délicieux, mais tres nourrissant. A 17h30, nous étions à la gare routière, prêts à subir un voyage de 15h de bus vers la jungle de Palenque.
La journée a Mexico s'écoula rapidement. Nous prîmes un repas gargantuesque au célèbre Café Tacuba, celui qui donna son nom au groupe de musique, celui qui fut détuit par un incendie et reconstruit a l'identique. Un menu de 5 plats plus tortillas. Salade de fruits, creme de carotte, riz a la mexicaine, fruits de la passion...Je goutai au tres traditionnel Mole Poblano, de la viande accompagnée d'une sauce faite avec des piments et...du chocolat. C'etait délicieux, mais tres nourrissant. A 17h30, nous étions à la gare routière, prêts à subir un voyage de 15h de bus vers la jungle de Palenque.
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