samedi 1 septembre 2007
Oaxaca, l'Etat, la côte
Nous quittions donc le Chiapas pour visiter un nouvel état du Mexique, l'Etat de Oaxaca ; et faisions connaissance avec le pays du mezcal d'une bien agréable manière, puisque ce fut au bord de l'océan Pacifique et à l'ombre des cocotiers. Soucieux de croiser le moins possible d'alter ego touristes, nous avions opté pour un petit village de pêcheurs agrémenté de cabanes en bois. Zipolite. Un nom qui ne semble appartenir a aucune langue, mais un nom qui sonne bien. Le simple fait de s'y rendre était une aventure. Notre bus nous laissa à Pochutla, fatigués de la nuit de 12 heures de bus. Puis il fallut faire front a la horde de chauffeurs de taxis qui nous attendaient pour nous proposer de nous mener au lieu de notre choix a un prix muy barato et chercher de manière active (malgré nos sacs de 15 kilos sur le dos) une camioneta qui nous conduirait a Zipolite pour un prix bien plus barato. Puis ce fut la découverte d'un nouveau paysage et de nouveaux visages à l'arrière d'un pick-up fonçant sur les routes sinueuses de la côte.
Zipolite est l'exemple type du lieu où le temps s'est arrêté. 200 âmes vivent là peut-être. La moitié de la population est Mexicaine. Ils tiennent des épiceries ou travaillent dans les restaurants. Leurs gestes sont longs et amples (je me souviens de ce mexicain gérant d'un petit restaurant qui balançait sa toute jeune fille dormant dans le hamac tout en regardant un télefilm...). L'autre moitié est constituée d'etrangers, mais pas seulement des touristes. Plus de la moitié des visages pâles vivent a Zipolite. Ils y coulent des jours simples et tranquiles, a l'écart du temps. Ils y passent l'eternelle journée de leur vie. Tous ont une histoire. On aimerait la connaitre, mais ils se taisent sur leur passé, bien qu'ils soient bavards pour bien d'autre choses. C'était le cas de notre hôte, Regula, une suisse de Zurich, gérante de Lo Cosmico, un ensemble de cabanes en bois situées sur un promontoire rocheux sur la plage. Regula n'a pas d'âge. Son visage est marqué par les années, mais elle se déplace et sourit avec la nonchalance d'une jeune fille. Souvent elle part dans de longues promenades au bord de la plage, avec ses chiens. Quand je lui ai demandé depuis combien de temps elle était là, elle s'est contenté de me répondre "depuis une éternité". Je n'ai pas insisté.
Nous nous sommes donc coulés dans la vie de Zipolite, avec délice et lenteur. La seule violence qui existait était celle de la mer. De grandes vagues aux forts courants. Il y eut quelques petits événements. Une tortue (encore !) qui vint pondre ses oeufs. Cela nous permit de faire la connaissance de Mauricio, un sauveteur, tout heureux et fier que son pays nous fasse vivre cette expérience. Et puis une matinée de plongée en tuba, menée par un couple germano-autrichiens, de jeunes amoureux au physique de série télè qui avaient chacun gravé "Für immer", Pour toujours, sur leur avant-bras. Nous vîmes de jolis poissons bariolés, et des tortues qui faisaient l'amour dans l'eau (savez-vous que cela peut durer jusqu'a 4 jours, provoquant la mort par épuisement d'un des partenaires ?). Nous bumes des Mojito et mangeames des poisson grillés. Et nous partimes comme nous étions venus, en camioneta, mais les visages qui dèfilerent sous nos yeux alors avaient un peu plus de sens pour nous. Un vieil homme monta dans le pick up avec nous, avec sa brouette. Il partait en ville la faire réparer, car la tolle était fendue. Ce fut notre dernière rencontre. Et Zipolite prit dans notre mémoire l'opacité et le mystère d'un rêve.
Zipolite est l'exemple type du lieu où le temps s'est arrêté. 200 âmes vivent là peut-être. La moitié de la population est Mexicaine. Ils tiennent des épiceries ou travaillent dans les restaurants. Leurs gestes sont longs et amples (je me souviens de ce mexicain gérant d'un petit restaurant qui balançait sa toute jeune fille dormant dans le hamac tout en regardant un télefilm...). L'autre moitié est constituée d'etrangers, mais pas seulement des touristes. Plus de la moitié des visages pâles vivent a Zipolite. Ils y coulent des jours simples et tranquiles, a l'écart du temps. Ils y passent l'eternelle journée de leur vie. Tous ont une histoire. On aimerait la connaitre, mais ils se taisent sur leur passé, bien qu'ils soient bavards pour bien d'autre choses. C'était le cas de notre hôte, Regula, une suisse de Zurich, gérante de Lo Cosmico, un ensemble de cabanes en bois situées sur un promontoire rocheux sur la plage. Regula n'a pas d'âge. Son visage est marqué par les années, mais elle se déplace et sourit avec la nonchalance d'une jeune fille. Souvent elle part dans de longues promenades au bord de la plage, avec ses chiens. Quand je lui ai demandé depuis combien de temps elle était là, elle s'est contenté de me répondre "depuis une éternité". Je n'ai pas insisté.
Nous nous sommes donc coulés dans la vie de Zipolite, avec délice et lenteur. La seule violence qui existait était celle de la mer. De grandes vagues aux forts courants. Il y eut quelques petits événements. Une tortue (encore !) qui vint pondre ses oeufs. Cela nous permit de faire la connaissance de Mauricio, un sauveteur, tout heureux et fier que son pays nous fasse vivre cette expérience. Et puis une matinée de plongée en tuba, menée par un couple germano-autrichiens, de jeunes amoureux au physique de série télè qui avaient chacun gravé "Für immer", Pour toujours, sur leur avant-bras. Nous vîmes de jolis poissons bariolés, et des tortues qui faisaient l'amour dans l'eau (savez-vous que cela peut durer jusqu'a 4 jours, provoquant la mort par épuisement d'un des partenaires ?). Nous bumes des Mojito et mangeames des poisson grillés. Et nous partimes comme nous étions venus, en camioneta, mais les visages qui dèfilerent sous nos yeux alors avaient un peu plus de sens pour nous. Un vieil homme monta dans le pick up avec nous, avec sa brouette. Il partait en ville la faire réparer, car la tolle était fendue. Ce fut notre dernière rencontre. Et Zipolite prit dans notre mémoire l'opacité et le mystère d'un rêve.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Et un petit debriefing?
Et quelques photos?
L'aventure s'arrête-t-elle là, à la reprise de l'avion?
Dommage.
On aurait aimé que l'enrichissement passe également l'océan, et que le voyage perdure.
La suite va venir...excusez cette petite interruption pour cause de...maladie ! le périple ne s'est pas arrêté a Zipolite, il reste 2 étapes. Et maintenant que nous sommes rentrés en France, il va être beaucoup plus pratique et rapide de mettre des photos sur le net !
Enregistrer un commentaire