"Vive Mexico" et Concordia

Bonjour à tous !


Cela faisait longtemps que l'idée me trottait dans la tête. Jusqu'à présent je
n'avais su faire que du tourisme. Avec l'envie de bien faire, certainement :
ne rien dénaturer, ouvrir grand les yeux, respecter "l'autochtone"... j'étais
une touriste appliquée, comme nous le sommes tous de plus en plus. Mais la
rencontre, le vrai choc des esprits, est-il possible dans ces conditions ?

Nous voyageons avec l'Occident dans nos bagages. Nous avons la tête pleine d'attentes qui ne doivent pas être déçues. Notre temps libre est précieux, capitalisons-le ! Voilà le paradoxe du touriste occidental : il veut découvrir un ailleurs authentique, mais il impose inconsciemment le rythme par lequel cet "ailleurs" doit se dévoiler, c'est-à dire en un instant, car l'heure tourne, il y a tant de choses encore à voir, et puis bientôt la vie quotidienne le happera de nouveau alors, pressons...

S'il est nécessaire pour découvrir un pays de s'ouvrir au rapport intime que
son peuple entretient avec le temps, on ne se debarrasse pas de sa propre
conception temporelle comme d'un costard-cravate. Surtout quand l'argent s'en mêle : celui qui vide sa bourse est en droit de recevoir quelque chose en retour ; mais ce que nous cherchons à obtenir, l'humain et le temps, n'est pas une marchandise, et les rapports à l'autre s'en trouvent complexifiés. Si la
rencontre, parfois, survient, elle n'est que l'interruption momentanée d'un système dont nous sommes
prisonniers.

Voilà pourquoi j'ai fait appel à l'association Concordia,
qui organise des chantiers pour bénévoles dans le monde entier. Avec
Vive
Mexico
, son partenaire au Mexique, je vais travailler avec le centre pour la
jeunesse de Morelia
, dans le Michoacan. Ma seule attente ? Etre dépaysée...



lundi 10 septembre 2007

Portraits et anecdotes, I : De la notion de l'Happy Hour en terre mexicaine

Les faits se déroulèrent un certain début de soirée, à la fin du mois d'août. Nous venions d'échouer sur planète Zipolite, petite galaxie inconnue de tous sauf de nos chers lecteurs et des détenteurs du guide Lonely Planet sur le Mexique. Nous avions entrepris de découvrir le domaine par une petite balade le long de la mer, les pieds dans l'eau, et découvrions aux dépens de nos pantalons que l'on reste difficilement à Zipolite les pieds dans l'eau sans y mouiller le reste car la mer, en vorace insatiable, innonde vite nos genoux et nos cuisses à coup de vagues mal léchées. Cherchant alors un peu de réconfort, nous fûmes alertés par une pancarte qu'un bar à quelques mètres de nous affichait fièrement : "Happy Hour : 2 cocktails pour le prix d'1 : 35 pesos". 35 pesos, cela fait à peu près 2,3 euros, ce qui doit correspondre au cours de la gorgée de cocktail à Paris... Nous nous installâmes donc pour un petit aperitif improvisé (et bien mérité) et commandions 2 cocktails à l'aimable serveuse, un mojito et une margarita, ainsi qu'un peu de guacamole. C'est à cet instant qu'intervint le malentendu. En y repensant, je crois me souvenir que le visage de la serveuse exprima une seconde l'étonnement à l'énoncé de notre commande, mais elle refréna rapidement cette expression pour la remplacer par le sourire habituel de courtoisie. Quelques minutes plus tard, la toujours-si-aimable-serveuse revint non pas avec 2... mais avec 4 verres : 2 verres de mojito, et 2 verres de margarita ! Elle pensait donc que dans notre commande, nous n'avions pas pris en compte l'offre de l'Happy Hour et que nous attendions que le bar double nos verres... Sans doute fut-elle surprise de nous entendre commander 4 verres en une seule fois, puis se donna la consigne intérieure de ne pas juger des lubies alcooliques de ses clients ! Le malentendu vient donc d'une différence de point de vue, mais n'y aurait-il pas, à l'origine de cette incompréhension, une différence culturelle ? La question reste ouverte ...
Quoi qu'il en soit, acablés mais téméraires, nous acceptâmes la tâche que le destin nous avait assigné en terminant nos breuvages, ce qui donna l'occasion à mon Cher-et-Tendre de faire des photos et des films de ma personne en bien peu avantageuse posture , images qu'il s'empressa à son retour de montrer à la France entière. Après notre apéritif, nous eûmes l'etrange et soudaine envie de dormir, et rejoignimes notre cabana pour une "courte" sieste de laquelle nous sortîmes 3 heures plus tard, à 22h, hagards et affamés !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est fini?