jeudi 26 juillet 2007
Mi primer dia...
A 18h30, heure locale, je posai les pieds sur la terre mexicaine. Etrangement, je ne me sentais pas du tout anxieuse, peut être trop fatiguée pour ce genre d'émotion (il était en effet 1h30 en France...) Il fallut passer la police (l homme regarda à peine mon formulaire et me fit un clin d oeil pour me signifier que je pouvais passer), chercher les sacs (je retrouvai le mien mais sans le matelas de camping accroché au sommet...) puis se confronter à une douane finalement très conciliante. Un "taxi autorizado" me conduisit à l'auberge de jeunesse. Là bas, les gens étaient de toutes les couleurs et parlaient toutes les langues. Mon accent me trahit vite :
" Hablas frances ?
Si, soy francesa"
Et le jeune homme, espagnol, me confia que les seuls mots qu il connaissait en francais etaient "pomme de terre", "la pluie tombe", et "papillon"... Papillon, m'apprit il, se dit "maraposa" en espagnol, et je pensai alors au petit garcon dont je m'étais occupé il y a quelques jours, et qui criait "Pipiya" quand il en voyait un...
Plus tard, dans la chambre, je choisis un lit en hauteur, juste en face de la fenêtre. Vu d'ici, Mexico me semblait moin effrayant. Et je m'endormis ainsi, dominant la ville, bercée par la rumeur de mille langues.
Le lendemain commenca mon premier jour au Mexique. Quand on voyage seul, rien n est acquis, mais tout devient plus accessible. Ne plus avoir de repères, voilà la clé pour s'en créer de nouveaux. L`être humaim est ainsi : il a besoin de stimulations pour s'arracher à son confort routinier et s'ouvrir à l'inhabituel, et il n y a pas meilleures sollicitations que la nécessité. Je me fis donc violence (l'expression est forte, ce ne fut pas si terrible,) pour m'installer a la table d'inconnus au petit déjeuner. Une suedoise, qui rentrait d'un periple en solitaire au Guatemala, m assura que le metro de Mexico etait un endroit plutot sûr le jour, et je decidai donc de me rendre a la gare routiere en metro. Je me sentais bien, comme en harmonie avec tout ce qui m entourait. En face de moi, une mere mexicaine et sa fille me regardaient en souriant. Elles etaient trait pour trait semblables à ce que les azteques étaient dans mon imaginaire : la peau cuivrée, les yeux noirs en amande, la machoire carrée...Un visage serein et hieratique. Je les trouvais belles comme des statues.
Le periple en bus vers Morelia fut le sommet de la journee. Assise à còte d un vieu mexicain somnolant, je ne ratais rien du spectacle. Il y eut Mexico et ses bidonvilles sur les collines : des cabanes faites de bric et de broc, le plus souvent grises mais parfois vertes, ocres, bleues...Un magnifique chat siamois dort sur un balcon. Un couple s embrasse fievreusement. Je retiens mes larmes. Le Mexique est pauvre, mais la pauvrete se pare de couleurs, de musique et de rire, ce qui la rend plus acceptable à nos yeux ; tout est beau et triste a la fois ; tout est poesie et melancolie . Le chauffeur nous passe un film : c'est une comedie à l'eau de rose avec Jennifer Lopez et Jane Fonda. Nous arrivons dans le Michoacan, qui est tout comme je l'imaginais. Des montagnes partout entre lesquelles d'étroites plaines offrent leur verdure à un habitat parsemé, des arbres et des cactus, des chevres, des vaches et des chevaux paissant sur le bord de la route. Et puis il y a ces lacs, merveilleux, embrumés, dans lesquels les montagnes et les nuages se refletent, si bien qu'on finit par se demander quelle face est la plus réelle...
Et puis j´ai fini par arriver au bureau de Vive Mexico, a Morelia.
Nous sommes 5 à suivre les cours : Karine, la quebecoise, qui est professeur de theâtre à Montreal (car au Quebec on enseigne le theatre a l'ecole), la Coréene Kim (Savez vous que les Coréens ont 1 an à leur naissance, et que c'est au nouvel an qu ils ont un an de plus ?), le danois Sorin, et Mauve, une francaise. Nous logeons dans une maison à la campagne, et nous sommes l'attraction du coin ! Nous avons vite fait connaissance, tous en anglais. Sorin se moque gentiment de mon accent francais quand je dis "vegetables".
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7 commentaires:
Jaurais aimé te répondre hier,mais n'étant pas sûre de pouvoir maîtriser"cet engin diabolique"j'ai préféré attendre les conseils du "
prof Olivier". J'ai relu plusieurs fois ton récit.et je me suis régalée!J'avais vraiment l'impression de vivre ton périple depuis la
descente d'avion jusquà Morélia.
c'est une expérience passionnante et enrichissante sur le plan humain. C'est formidable de pouvoir vivre un tel dépaysement! Je te souhaite un très bon séjour et te dis "à bientôt" pour la suite des évènements. belle mamie
Je crois que j'ai fait une fausse manoeuvre. Il n'a pas enregistre le nom :mamie astro J'essaie encore une fois
Un petit coucou de France... avant de m'envoler pour l'Inde !... Eh oui, tu m'as donné des envies de voyage avec tes histoires...
On s'échangera les photos en septembre !
Bises.
Caro.
Depuis samedi nous n'avons pas de nouvelles,si je fais bien les comptes voilà 3 jours sans nouvelles.Hier je t'ai téléphoné à 22h,heure française et je suis tombée sur le répondeur.
Nous avons eu un coup de fil d'Olivier qui était en quête de nouvelles fraiches.Nous l'avons renseigné sur notre façon de te joindre à savoir la carte MEGACALL LATINO.At-il eu plus de chance que nous?
Tu devrais avoir fini tes cours pour entrer dans le vif du sujet!..
Comment s'est déroulé le transfert,es-tu logée au même endroit?
J'attends dans la mesure du possible un signe de vie sur le blog.
Grosses bises d'une mam qui se fait un tout petit peu de souci.
L'informatique va plus vite que moi,je n'ai pas eu le temps de dire "ouf" que tout était parti sans mon accord.J'ai des progrès à faire,comme mamie astro.
Tu avais probablement deviné qu'il s'agissait de ta mam,seule une maman (et un papa) ne peut s'inquiéter ainsi.
Rebises;Remam
OOhhh bon ben Cécile avait raison, tu partais avant début août... j'étais persuadée que c'était un poil plus tard. Tu trouveras donc un petit écho corse dans ta boîte à ton retour seulement!
C'est super de te lire et de t'imaginer enfin vivre tes aspirations de voyageuse! bisous ma petite Anna
Cam
A l'attention de jolie maman: seule trace de vie de notre Nana internationale, un texto arrivé ce matin: des journées très remplies, peut être une apparition sur la toile dans la journée. Elle se porte bien sinon!
Pour la carte Latina, j'ai bien peur qu'elle n'évite pas la surtaxe (roaming de l'appel au Mexique). Peut-être pourrons nous la joindre sur un fixe là bas;)
Bises à ma crevette.
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