"Vive Mexico" et Concordia

Bonjour à tous !


Cela faisait longtemps que l'idée me trottait dans la tête. Jusqu'à présent je
n'avais su faire que du tourisme. Avec l'envie de bien faire, certainement :
ne rien dénaturer, ouvrir grand les yeux, respecter "l'autochtone"... j'étais
une touriste appliquée, comme nous le sommes tous de plus en plus. Mais la
rencontre, le vrai choc des esprits, est-il possible dans ces conditions ?

Nous voyageons avec l'Occident dans nos bagages. Nous avons la tête pleine d'attentes qui ne doivent pas être déçues. Notre temps libre est précieux, capitalisons-le ! Voilà le paradoxe du touriste occidental : il veut découvrir un ailleurs authentique, mais il impose inconsciemment le rythme par lequel cet "ailleurs" doit se dévoiler, c'est-à dire en un instant, car l'heure tourne, il y a tant de choses encore à voir, et puis bientôt la vie quotidienne le happera de nouveau alors, pressons...

S'il est nécessaire pour découvrir un pays de s'ouvrir au rapport intime que
son peuple entretient avec le temps, on ne se debarrasse pas de sa propre
conception temporelle comme d'un costard-cravate. Surtout quand l'argent s'en mêle : celui qui vide sa bourse est en droit de recevoir quelque chose en retour ; mais ce que nous cherchons à obtenir, l'humain et le temps, n'est pas une marchandise, et les rapports à l'autre s'en trouvent complexifiés. Si la
rencontre, parfois, survient, elle n'est que l'interruption momentanée d'un système dont nous sommes
prisonniers.

Voilà pourquoi j'ai fait appel à l'association Concordia,
qui organise des chantiers pour bénévoles dans le monde entier. Avec
Vive
Mexico
, son partenaire au Mexique, je vais travailler avec le centre pour la
jeunesse de Morelia
, dans le Michoacan. Ma seule attente ? Etre dépaysée...



vendredi 20 juillet 2007

Du 24/07 au 03/09 : Mon parcours



41 jours pour découvrir un pays, cela paraîtra suffisant aux yeux de certains. En réalité, au Mexique, si grand et si divers, c'est un vrai casse-tête. On ne peut pas tout faire, il faut choisir - et donc, aussi, renoncer. Alors, j'ai épluché mon guide touristique comme on épluche un oignon : retirer une à une les couches superficielles, malgré les yeux qui piquent, et atteindre le coeur, venir à l'essentiel... Le coeur, ou plutôt les mille coeurs battants de cette immense terre. Finalement, je crois qu'il n'y a pas de méthode pour visiter le Mexique, si ce n'est se perdre... Voici donc une ébauche de mon parcours, que je ne respecterai sûrement pas. Pourquoi s'enquiquiner à se construire un programme si ce n'est pour le plaisir de le transgresser ?

  • le chantier à Morelia


- J'arrive le 24 juillet à Mexico, à 18h25. Je passerai donc la nuit dans cette grande capitale, en auberge de jeunesse.

- Le lendemain, départ en bus pour ce qui sera ma ville de résidence pendant près d'un mois : Morelia. Cela prendra 4h de trajet. Je me rendrai au siège de l'association Vive Mexico, qui me logera et me donnera des cours d'espagnol pendant une semaine. Ensuite, c'est le chantier à proprement parler qui commence. Il y a un certain flou (artistique ?) sur ce que sera mon rôlé là-bas. J'ai échangé quelques mails avec Israël Tena, le directeur de l'IJUM (Institud para la Juventud Moreliana) où je vais travailler. Morelia est une grande ville, et elle absorde peu à peu l'espace rural environnant. La population indienne du Michoacan (les Purépechas : descendants des Tarasques, la civilisation préhispannique la plus développée de l'ouest du Mexique, qui repoussait constamment la domination aztèque) se trouve ainsi intégrée peu à peu dans un mode de vie urbain qu'elle connaît parfois très mal. L'IJUM et les volontaires comme moi sommes là pour faciliter l'intégration de ces peuples, par l'entremise de leurs jeunes... Concrètement, je crois que nous ferons des activités culturelles, mais aussi des actions écologiques (enseigner aux enfants à fabriquer du compost, planter des arbres), des jeux... Le choc culturel sera pour moi multiple : je vais participer à un chantier dont les membres viennent du monde entier, pour travailler avec des mexicains et des indiens. Vais-je réussir à me faire comprendre et apprécier dans cette mosaïque bigarrée ?

  • Le Tourisme
Eh oui, je n'y échapperai pas : il me faudra faire la touriste ;-) Pendant mon chantier, je travaillerai à peu près 30h par semaine, ce qui me laissera le temps libre pour visiter le Michoacan. Il est déjà prévu une petite excursion vers les plages du Michoacan, vers le Lago de Patzcuaro, ainsi qu'une ascension du volan Paricutin.A la fin de mon chantier, je retrouve Olivier à Mexico, le 21 aout, pour un petit tour d'une bonne dizaine de jours. Au programme : visite du centre historique de Mexico, puis départ vers les ruines mayas de Palenque (dodo dans une cabane dans la jungle, sisi !!), montée vers San Cristobal de Las Casas, deux jours à Zipolite sur la côte Pacifique (dodo dans une petite cabane sur la plage, sisi ! www.locosmico.com), puis départ vers Oaxaca, excursion à Hierve El Agua,"l'Eau qui bout" (pour un petit bain à 1900m d'altitude) et dans la Sierra Norte à la rencontre des "Pueblos Mancomunados". Enfin, retour à Mexico, pour une dernière visite archéologique, dans les ruines de Teotihuacan. Arrivée à Paris le 4 septembre.










2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et pendant ce temps que font les parents ? Ils ont mis une deuxième horloge à l'heure de Mexico et imaginent ce que peut bien faire leur petite Nana, ils surveillent les mails, les SMS le blog...à l'affût de la moindre nouvelle ! Je t'embrasse Nanouchka chérie.

Mathilde carreau a dit…

Comme le monde est petit !!
J'ai fait moi aussi un chantier humanitaire par le biais de vive mexico et j'etais moi aussi a morelia entre le 10/08 et le 01/09 avec l'IJUM!!
Avent nous avions voyagé de Cancun a Morelia en bus en passant par Tulum, San Chrsitobal, zippolite puerto angel, Oaxaca!! ET tout ca en bus!! Et tu as bien raison on a jamais le temps necessaire pour voir ou faire tout ce qu'on envie Mais quelle experience!!Au cas ou tu ais envie de partager tes experiences: mathildeka33hotmail.fr